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Festival de la mosaïque d’El Jem : L’histoire racontée par les pierres
El
Jem se prépare à accueillir la troisième session du Festival de la
Mosaïque qui se tiendra du 23 au 26 avril prochain en marge du Mois du
Patrimoine. Un programme très alléchant a été concocté à cet effet. Il comprend, entre autres, des expositions et des colloques internationaux.
La
particularité de cette session est que son programme comporte un grand
colloque international portant sur les origines historiques de la
mosaïque et auquel prendront part de nombreux archéologues et
spécialistes du domaine en Tunisie et d’ailleurs. Cette session sera
surtout marquée par une exposition de tableaux originaux de mosaïques
romaines. On découvrira aussi à travers cette exposition des pièces
archéologiques qui remontent à plusieurs siècles, mais aussi une
démonstration des techniques d’extraction des pièces de la mosaïque et
un exposé sur ses perspectives économiques. Il est prévu aussi des
ateliers de fabrication de mosaïques sous la houlette d'experts
tunisiens et étrangers ainsi qu’un marché ouvert destiné aux artisans
du secteur de la mosaïque. A titre de rappel, ce secteur emploie
actuellement quelque 500 artisans et génère des revenus estimés à 300
millions de dinars.
Une technique utilisée depuis l'antiquité
Force
est de noter qu’El Jem fut, depuis l’antiquité, un fief de la
fabrication de la mosaïque. En effet, la mosaïque était beaucoup plus
utilisée pendant l’antiquité pour la décoration intérieure des maisons
et des temples. Elle était aussi associée, en particulier, aux sites
romains bien conservés tels que «Pompei» ou «Herculanum». Cependant, la
mosaïque a continué à être utilisée tout au long du Moyen-Age, en
particulier chez les Byzantins, successeurs des Romains, et les
empereurs de la période de la Renaissance.
Les
représentations picturales ornant les murs de la basilique Saint-Pierre
sont d’ailleurs réalisées selon la même technique. Plusieurs procédés y
coexistent. Le plus connu, c’est «l’opus tesselatum» qui emploie comme
tesselles (éléments de base d'une mosaïque) des «abacules»,
c’est-à-dire des petits cubes de pierre, collés soit directement sur la
surface à paver, soit sur un enduit intermédiaire.
Il
existe aussi «l’opus sectile» qui utilise des fragments de tailles
inégales de pierre, de marbre ou même de verre coloré. Procédé ancien,
la mosaïque est encore utilisée de nos jours pour la décoration des
églises. Ainsi, le plafond de l’abside de la Basilique du Sacré-Cœur de
Montmartre est décoré de la plus grande mosaïque du monde, couvrant une
surface de 475 m2.
En
Tunisie, plusieurs pièces de mosaïque égayent de nombreux sites
archéologiques et quelques temples anciens. Pas moins de 441 jeunes
garçons et jeunes filles opèrent actuellement dans
les différents métiers du patrimoine artistique et particulièrement
dans les différentes activités ayant un rapport avec la fabrication de
la mosaïque en Tunisie. Leur tâche consiste à assembler des pièces
multicolores, des matériaux durs, les tesselles, entre autres. On
distingue trois types principaux de mosaïques. Il s’agit de la mosaïque romaine, faite de pierre et de marbre, la mosaïque vénitienne fabriquée à base d’émaux et pâtes de verre et la mosaïque florentine concoctée sur la base de pierres semi-précieuses extrêmement imbriquées les unes aux autres
Ousmane WAGUE/ JOURNAL LE QUOTIDIEN DU 26/03/2008
Festival de la mosaïque d’El Jem : L’histoire racontée par les pierres
El
Jem se prépare à accueillir la troisième session du Festival de la
Mosaïque qui se tiendra du 23 au 26 avril prochain en marge du Mois du
Patrimoine. Un programme très alléchant a été concocté à cet effet. Il comprend, entre autres, des expositions et des colloques internationaux.
La
particularité de cette session est que son programme comporte un grand
colloque international portant sur les origines historiques de la
mosaïque et auquel prendront part de nombreux archéologues et
spécialistes du domaine en Tunisie et d’ailleurs. Cette session sera
surtout marquée par une exposition de tableaux originaux de mosaïques
romaines. On découvrira aussi à travers cette exposition des pièces
archéologiques qui remontent à plusieurs siècles, mais aussi une
démonstration des techniques d’extraction des pièces de la mosaïque et
un exposé sur ses perspectives économiques. Il est prévu aussi des
ateliers de fabrication de mosaïques sous la houlette d'experts
tunisiens et étrangers ainsi qu’un marché ouvert destiné aux artisans
du secteur de la mosaïque. A titre de rappel, ce secteur emploie
actuellement quelque 500 artisans et génère des revenus estimés à 300
millions de dinars.
Une technique utilisée depuis l'antiquité
Force
est de noter qu’El Jem fut, depuis l’antiquité, un fief de la
fabrication de la mosaïque. En effet, la mosaïque était beaucoup plus
utilisée pendant l’antiquité pour la décoration intérieure des maisons
et des temples. Elle était aussi associée, en particulier, aux sites
romains bien conservés tels que «Pompei» ou «Herculanum». Cependant, la
mosaïque a continué à être utilisée tout au long du Moyen-Age, en
particulier chez les Byzantins, successeurs des Romains, et les
empereurs de la période de la Renaissance.
Les
représentations picturales ornant les murs de la basilique Saint-Pierre
sont d’ailleurs réalisées selon la même technique. Plusieurs procédés y
coexistent. Le plus connu, c’est «l’opus tesselatum» qui emploie comme
tesselles (éléments de base d'une mosaïque) des «abacules»,
c’est-à-dire des petits cubes de pierre, collés soit directement sur la
surface à paver, soit sur un enduit intermédiaire.
Il
existe aussi «l’opus sectile» qui utilise des fragments de tailles
inégales de pierre, de marbre ou même de verre coloré. Procédé ancien,
la mosaïque est encore utilisée de nos jours pour la décoration des
églises. Ainsi, le plafond de l’abside de la Basilique du Sacré-Cœur de
Montmartre est décoré de la plus grande mosaïque du monde, couvrant une
surface de 475 m2.
En
Tunisie, plusieurs pièces de mosaïque égayent de nombreux sites
archéologiques et quelques temples anciens. Pas moins de 441 jeunes
garçons et jeunes filles opèrent actuellement dans
les différents métiers du patrimoine artistique et particulièrement
dans les différentes activités ayant un rapport avec la fabrication de
la mosaïque en Tunisie. Leur tâche consiste à assembler des pièces
multicolores, des matériaux durs, les tesselles, entre autres. On
distingue trois types principaux de mosaïques. Il s’agit de la mosaïque romaine, faite de pierre et de marbre, la mosaïque vénitienne fabriquée à base d’émaux et pâtes de verre et la mosaïque florentine concoctée sur la base de pierres semi-précieuses extrêmement imbriquées les unes aux autres
Ousmane WAGUE/ JOURNAL LE QUOTIDIEN DU 26/03/2008
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